La famille d’Olivier Grondeau interpelle Emmanuel Macron lors de leur rencontre

Communiqué de presse du Collectif Liberté pour Olivier du lundi 18 février 2025

Pour la première fois depuis le début de leurs détentions, Emmanuel Macron a reçu à l’Élysée ce lundi 17 février 2025 les familles des trois otages français retenus par la République islamique d’Iran : Olivier Grondeau (depuis 859 jours), Cécile Kohler et Jacques Paris (1017 jours).

À cette occasion, la famille d’Olivier a porté sa voix auprès du chef de l’État, lui rappelant l’urgence d’agir, après deux ans et demi de statu quo.

Après deux ans et demi d'impuissance à libérer un fils, une sœur, un père, une des choses que j'attends de vous, Monsieur le Président, c'est que vous répondiez à cette question : est-ce que vous vous croyez capable de résoudre la situation ?

Un état de santé qui se détériore de façon alarmante

En raison des conditions et de la durée de sa détention dans les geôles iraniennes, la santé d’Olivier se dégrade fortement, tant sur le plan physique que psychologique. Olivier a notamment parlé de scarification le 30 janvier 2025 lors de son interview téléphonique au 20h de France 2.

Se joignant aux familles de Cécile Kohler et de Jacques Paris, les parents d’Olivier Grondeau ont rapporté à l’Élysée les craintes de leur fils : que peut faire la France pour lui ? Et pour les deux autres otages français retenus depuis plus de 1000 jours dans des conditions de détention assimilables à de la torture ? Cécile et Jacques ont été arrêtés dans les jours qui ont suivi votre réélection. Leurs 1000 jours de séquestration, ce sont vos 1000 jours d'impuissance.

Les otages fragilisés par l’opacité des négociations

Cela fait deux ans et demi qu’on nous demande de croire en l’invisible , déclare Olivier Grondeau, à bout de forces. Le chef de l’Etat a assuré les familles de son soutien indéfectible et des efforts de la France pour faire revenir ses concitoyens au plus vite, mais après plus de deux ans dans l’ombre et le silence, les proches d'Olivier continuent de réclamer davantage de transparence et de garanties. Pour citer les mots d’Olivier : Traiter avec l’Etat ravisseur en perpétuant certains usages de la diplomatie française, cette éthique du secret, contribue mois après mois à la fragilisation psychologique des otages et serait l’une des causes d’un geste désespéré.

Tandis que la journaliste italienne Cecilia Sala a été libérée en trois semaines, la stratégie adoptée par la France face au chantage d’Etat opéré par la République islamique d’Iran interroge.